dimanche 28 juin 2009

Jean Luc Godard et le Canon 5D MK II



Du lundi 22 juin au mercredi 24 juin premier vrai tournage avec le Canon 5D MKII avec la mise à jour du firmware qui permet un mode entièrement manuel en vidéo.
Quel bonheur ! :-))) Quel bonheur de retrouver la profondeur de champs, le flou, le net, l'entre-deux. Renouer avec le subtil, le presque, l’intime de la construction de l‘image.

Certes la Red possède intrinsèquement la meilleure qualité d’image, les rushes du Canon 5D MK II sont en H264, mais en terme de prix, de maniabilité le Canon 5D MK II est l’outil caméra des indépendants dans la lignée de feu la Aaton 8/35.

Car difficile de ne pas penser à cette caméra née d’une manière éphémère de l’improbable rencontre de JL Godard et JP Beauvalia ( A relire le mythique (!) entretien intitulé “La genèse d’une caméra” dans les Cahiers du Cinéma N° 348 et 350 de 1983). Plus que la Red le Canon 5D MK II va être l’outil d’une nouvelle étape esthétique et créative dans le cinéma indépendant.

Le seul regret est que le Canon 5D MKII est né d'une réflexion marketing et non d’un désir d’image comme les Aaton, car on ne filme pas qu’avec un outil, on film avec l’idée de l’image qu’il incarne.

Photo (celle de gauche !) Raymond Depardon, publiée avec l’aimable autorisation de Jean Pierre Beauvalia.

1 commentaire:

imagomonde a dit…

J'aime la liberté que confère une caméra que l'on peut porter partout avec soi car j'aime filmer "l'entre-deux" capter et capturer une lumière, un geste, un regard, le mouvement mais aussi ce qui semble participer à l'éternité, au silence, à l'inerte. J'aime le montage; travailler mes images à l'étalonnage. Rien n'est tout à fait objectif dans le réel quoiqu'on en dise lorsque l'on parle de documentaire car il n'en demeure pas moins que l'on choisi un angle de vue et que cela ne peut qu'être subjectif. la démarche du "filmeur" , le monde qu'il rêve en le captant derrière un objectif, possède une part d'éphémère, un potentiel au rêve (ou au cauchemard selon les situations). Pour en revenir à la caméra, ce qui compte pour moi c'est qu'elle soit pratique, qu'elle soit selon moi un bel objet, agréable à regarder et à tenir et surtout que son (ses) objectifs soient de qualité.En effet pouvoir faire ses propres réglages au tournage, régler la profondeur de champs en vidéo est chose fondamentale.
Pasquale NOIZET
Scénariste, réalisatrice, monteuse indépendante