mercredi 6 juin 2012

François, Raymond et les hautes lumières

























Etrange portrait que celui de F.Hollande tiré par R.Depardon. Sans parler de la posture figée, du président, c'est le rapport disgracieux entre les basses lumières du premier plan et les hautes lumières de l'arrière plan qui dérange. A l'arrière plan  surexposé la perte de détails se fait déjà sentir, comme si il s'effaçait devant le premier plan, celui d'un Président omnipotent, qui par sa seule présence constituerait  la photographie.
Cette photo doublement laide est appréciée des intellos, car du Depardon c'est obligatoirement beau, c'est évident. Pourtant le roi de la lumière naturelle en plus d'un réflecteur (pratique naturelle) a utilisé un bon gros HMI avec diffuseur pour sortir de l'ombre le Président  et tenter d'équilibrer les basses et les hautes lumières.
 A cette triste photographie, s'ajoute une autre tristesse, pour les journaleux leur critique s'exprime en soulignant l'aspect "instagram" de la photographie, comme quoi à l'heure d 'Internet  et de la diffusion tout azimut de la culture, les référents de la photographie semble avoir régressés. Et nous voila donc pour 5 ans contraint de regarder cette photographie à la laide normalité.