samedi 24 septembre 2011

Easy seeing



J’ai été voir «La nouvelle guerre des boutons», par devoir familial, car une partie de ce film avait été tourné à Blesles village natal de mon grand père paternel et qu'en juillet, durant le tournage de ce film, une grande réunion de famille réunissait, en ce lieux de racines familiales, tous les cousins et cousines de la branche «blesloise» de la famille.

Film à l’eau de rose, lisse, sorte de catalogue de scènes mise bout à bout, jeux d’acteurs attendus. Paysages de carte postale. Filmé en pellicule. Esthétisme convenu : quand Lebrac saute par la fenêtre de sa chambre par une belle soirée d’été et court dans le champ de blé, mouvement ascendant de grue, étalonnage avec dominante orange.... Comment peut on appeler cela une image ?


Dans l’industrie cinématographique le Directeur de la Photographie devrait s'appeler «Responsable Produit», car son rôle n’est plus de créer l’image, mais de la faire correspondre à l’esthétique du marché . Celle du cinéma marchand, distributeur d'émotions, diffuseur d’images prêtes à regarder, fournisseur d'audience pour la publicité télévisée. Les aéroports ont leur musique «easy listening», les multiplex leur «easy seeing». Et le regard s’enfuit. Comme je suis loin de tout cela.

mardi 20 septembre 2011

Réalité Réticulaire


J’ai profité d’un séjour à Rome pour consolider ma pratique de l’iphoneographie. Mon iPhone 4 est rempli de dizaine d’apps photographique mais j’en ai utilisé vraiment qu’une dizaine. Au passage à l’iPhone 5, je vais rationaliser ma boite à outil, tant photo que video. Je reviendrais sur ces outils le moment venu pour l’instant je me suis créé un compte sur Twitpic : http://www.twitpic.com/photos/videopaper, car l’iPhone est avant tout pour moi un appareil photo de réseaux, d'expérimentation, de création. En attendant un appareil qui combinerait la qualité d'image d’un Sony Nex 7 par exemple avec l’ergonomie, les fonctionnalités réseau, la puissance des app de l’iPhone. A quand un Sony (ou Canon) avec l’IOS intégré, un compagnon pour nos visions et nos pensées réticulaires ?

Super Réalité


Via les méandres d’Internet je suis tombé sur une présentation du Département Capteur Numérique de Sony (voir lien çi dessous). Sony est en train de développer une gamme de capteur qui surpassera la vison humaine, au sein du projet «Super Reality». Prise de vue haute vitesse, plage dynamique supérieure à l’oeil, super haute sensibilité sans bruit...Dans 3 ans on aura une plage dynamique supérieur à l’ALEXA dans des boitiers à 3000 E... L'esthétisme du cinéma indépendant va profiter de cette avancée technologique. Cet apport majeur se fera au coeur de l’image porteuse de sens, bien loin de la cosmétique du tilt shift, time lapse et autre 3D....


http://www.sony.net/SonyInfo/IR/info/Semiconductor/2011/index.html

samedi 10 septembre 2011

Reprendre en main la caméra



Dernièrement j’ai fais pour une amie peintre ( Virginie Roux Cassé), un triptyque video présentant (en partie) son travail. Un des volets s'intitule " Forme - Mouvement - Matière", j'y filme une ébauche faite au couteau. Filmant avec un 100 mm macro, beaucoup de déchets en terme de mise au point, mais le résultat, bien qu'incomplet, pas assez pur, à peine abouti, s'approche d'une forme de prise de vue "organique", qui fait sienne la réalité de l'action, qui propose une dynamique donnant un sens aux mouvements chahutés, aux pertes de point. Une sorte de réponse raisonnée à la rigidité, presque cadavérique, des mouvements de camera des films aseptisés, de suivis de point, qui, si parfait, laissent sans voix, mais aussi sans émotion.


Il ne s'agit pas de prôner une quelconque esthétique primaire de refus de stabilité du mouvement et/ou de la netteté.

Non, il s'agit de reprendre la camera en main, comme si la situation de cadrer nous avez déjà échappé. Comme si le rapport à la caméra, avait été dilué, absorbé par la technicité sans fin du numérique. Venir, revenir, à une prise de vue adhérente aux mouvements, une prise de vue aux confins de l'émotion, au plus près de la matière, au seuil de de la réalité. Cette réalité, qui bat au rythme de la vie qui, volage, s'enfuit de nos yeux.



Forme - Mouvement - Matière :

http://vimeo.com/videopaper/fmm-blog


Le triptyque :

http://vimeopro.com/videopaper/peinture

lundi 5 septembre 2011

L'écho de l'absence


Aujourd'hui, ma mère est rentré en maison de retraite. Un an et demi après la mort de mon père. Elle a emporté des photographies. Dans un album. Dans deux cadres. Posés devant des fleurs. Des fausses fleurs. La vie se réduit à deux photos. La vie se concentre dans deux photos. Ma soeur, ma mère, moi, mon frère, mon père. Dans un cadre. Mon père et ma mère. Dans un autre cadre. Le souvenir encadré. Là dans un espace restreint, fermé, le souvenir comme une lumière en pleur. La photographie seule. Seule sur cette commode. La photographie seule. En ombre. Des fausses fleurs. Des vrais souvenirs. Balbutiements du sens. La photographie. Elle propage l'onde du souvenir. Elle est l'écho de l'absence.