lundi 29 mars 2010

Les Nouveaux Méliès


J’ai été voir en 3D, par curiosité, «Avatar» et par goût «Alice au pays des merveilles»

Ces 2 films ne font pas de la 3D un usage d'attraction visuelle (bien que parfois j’ai rentré la tête ds les épaules quand une tasse volait bas ou qu’une pointe de lance transperçait l’écran...), mais un usage esthétique qui donne une matière à l’image, une sorte de consistance visuelle.

Mais au delà du 3D, c’est la création numérique ex-nihilo de décors, paysages, personnages et l’intégration de personnages vivants qui fondent une nouvelle ère de création. Avatar a établi les bases d’une chaîne de production de Motion Capture, qui vont devenir les fondamentaux des production futures. Ce n’est plus de la réalité virtuelle (tout peut être vrai ) mais de la véracité virtuelle (tout semble vrai).

Un basculement aussi dans les fonctions, j’ai regardé jusqu’à la fin le générique d’Avatar : la partie concernant la production en terme de prise de vue du «réel» représente 25 % (à la louche ! ) le reste c’est la post production, la création de ce qui n’existe pas.

Ce sont les Nouveaux Méliés, cependant, même pour T.Burton, ils leur manquent la poésie de leur précurseur pour en être les dignes continuateurs.

mardi 9 mars 2010

Levier de perception


Loin des lourds effets colorimétriques que certains films font usage pour parfaire leur trame dramatique (où en plus méchant pour palier à sa faiblesse, voire son absence ! ), l'étalonnage est le plus souvent dans la subtilité, la finesse, le juste geste.

Une correction mineure, un ajout léger, une modification gracile ont le plus souvent un effet de levier en terme de rendus, de perception, bien plus qu’un lourd ensemble de modifications.

L'étalonnage ne crée pas à proprement parler, il doit rentrer en résonance avec l’image du D.O.P et le sens du Réalisateur, agissant comme un révélateur de la latence.