dimanche 13 septembre 2009

Etalonnage au long cours



J’ai démarré l'étalonnage de "L’île", un long métrage d’Olivier Boillot, film d’aventure entièrement auto produit (plus d'information sur www.ileprod.fr).

Etalonner un long métrage c’est un voyage au long cours dans la lumière et la couleur. Une traversée. Longue traversée, pas tant par le nombre de plans, que par le cheminement entre les scènes qui sont autant de paysages traversés avec leur propre lumière, leur propre vie, leur propre problématique de correction. On s’attache à une scène, mais à peine fini qu’il faut passer à la suivante, comme les paysages défilants dans un train : un paysage aimé disparaît pour laisser place à un nouveau paysage à aimer. Une suite d’amours.

Et puis le temps. On prend ses habitudes avec le film ( pour un peu on dirait “bonjour !” quand on ouvre le fichier :-)) ). Les images sont les compagnons de voyage, dont on partage l’intimité durant un temps donné dans un espace clos, parfois proches, parfois distants, mais jamais indifférent à leurs sens, à leurs besoins de corrections. L’étalonnage se glisse, se fond dans la narration, devient part d’elle, comme les souvenirs appartiennent au présent qui les créé.

L'étalonnage comme une chorégraphie



Dernièrement j’ai fais l’acquisition d’un pupitre Tangent CP 300 Wave. Annoncé il y an il est sorti avec la version 1.5 de Color .... Le premier contact a été peu déroutant, car les potars et les touches font un peu camelote ! Mais comme ce pupitre est 5 fois moins cher que le haut de gamme, on accepte la chose !!!


Avec le pupitre, étonnamment les gestes sont plus analogiques qu'avec le stylet et la tablette graphique. Avec le pupitre, les mains, les doigts sont en mouvement, comme un peintre. Et on découvre avec plaisir que productivité rime avec qualité : on va plus vite en faisant mieux. Les corrections, mais aussi la démarche gagnent en subtilité, car la précision des trackballs et des potars renforcent le temps de l'analyse, de la réflexion. Mais le pupitre n'est pas seulement un outil de productivité mais aussi un facteur de créativité, car combinant deux mouvements, le balancement entre basses, hautes lumières et tons intermédiaires se fait d'une manière intuitive, fluide, en une suite de mouvements précis et souples, une chorégraphie de la correction colorimétrique en quelque sorte.