mardi 18 octobre 2011

L’ancienne vague


Le nombre de fabricants de supports divers et variés pour le canon 5D MKII et leur offre est parfaitement incroyable. C'est la profusion, l'abondance. Le pauvre boitier se trouve noyer dans ses accessoires (voir à la fin du post quelques liens), car l'acharnement à harnacher ce boitier semble n'avoir qu'un seul désir: le cinéma, au détriment du documentaire, et qu'un seul but : faire aussi gros qu'une camera 35.


La nouvelle vague fut en partie nouvelle car elle abandonnait les énormes cameras 35 mm avec leur blimps les rendant obèses ( voir les liens en fin de post) pour les Cameflex légers, portables, pour une prise de vue dans la dynamique de la vie. Cette enflure semble être le ressac de cette nouvelle vague, où l'on ne sait plus tenir une camera, où la camera ne fait plus corps avec le cameraman, où la caméra est disjointe de la sensation.


Les cameras Red ou Arriflex ne sont plus que des boites où vient se greffer des protubérances, des verrues, des boursouflures. La camera n'est plus penser pour cadrer mais pour capter. Seul Aaton avec sa Penelope fait une camera d'épaule en 35 mm, réellement penser pour cela, perpétuant ainsi la relation homme/caméra, base de l'image filmée, car animer par une démarche où filmer reste un désir et non une fonction.


En septembre, pour passer une semaine à Rome, j'avais acheté une poignée Sony bon marché pour camescope pour en équiper mon 5D monté avec juste un 35 1,4 et une loupe sur l’écran. Loin de l'attirail sophistiqué, lourd, cher, vanter par les fabricants, j’étais léger, sobre, sensible (sans parler de l'économie réalisée), au plus proche de la caméra, au plus proche de la réalité. Je filmais.



Pour voir des cameras obeses :

http://tsutpen.blogspot.com/2007/11/adventures-in-american-filmmaking-88.html

http://tsutpen.blogspot.com/2009/09/adventures-in-american-filmmaking-121.html


Jouez avec nous à retrouver le canon 5D dans cet équipement !!!

http://www.neoncam.fr/neoncam/dslr/fr/

dimanche 16 octobre 2011

Nous sommes le réseau



Twitter agit comme un poseur de balises, une sorte de réveil informationnel, je n'ai jamais tant lu ""The Economist" que depuis je me suis remis a Twitter. (Etrangement même si le libéralisme n'est pas ma tasse de thé (!), l'intérêt et la qualité de certains articles de "The Economist" m'attirent...)


Twitter offre une vision parcellaire du savoir, il agit comme un delta d'information. Pas de courants puissants, impétueux, mais un infini de ruisseaux, de ruissellements, de filets qui irriguent et fertilisent.


Le savoir est heuristique et le fragment est son matériau de base.Twitter, plus que les blogs et autre RSS, intègre ces deux facettes qui le fait entrer en résonance avec notre pensée réticulaire ; le following devient, un noeud externe, une connexion temporaire. Nous sommes le réseau.

jeudi 6 octobre 2011

Steve Jobs et la photographie


Les journaleux prétentieux de France Culture se sont gaussé des réactions liées à la mort de Steve Jobs, eux qui sont les parangons de la Culture Française qui sent bon la naphtaline de l’arrière-garde et la moisissure des vieux paradigmes tant dans l’écrit que de l’image.

Mais qu’a-t elle fait cette France qui illumine le monde, celle qui donne l'exemple, celle qui donne des leçons ?


La France est absente de toutes les avancées technologiques de ces 65 dernières années ( y compris dans le logiciel, alors que les Allemands ont développés SAP (N° 1 des ERP) ou plus proche de nous IRIDAS (étalonnage) racheté par Adobe).

Nos grands capitaines d'industries ce sont les Serge Dassault, le roi du marché d’état et de ces enterloupes ; Arnaud Lagardère qui se ridiculise dans le démon de midi moins cinq ; Bernard Arnault qui fait dans les sacs de luxe, une bonne vieille tradition française où l’innovation réside dans un changement de système de fermeture tous les 50 ans ; Henri Proglio qui a planté Véolia mais qui en en est parti avec des millions d’euros pour diriger (?) EDF.... Effectivement, on a de quoi de se gausser de Steve Jobs.


Sorte de Leonard de Vinci du 20ème et du 21 ème siècle, Steve Jobs a été le vecteur de la modernité de notre vie quotidienne, certes il n’a pas été philanthrope, mais que nenni, il a donné au monde des outils de création, de savoir, de plaisir. C’est déjà beaucoup et quelque part, et en ce jour, à juste titre, on l’en remercie....



Et la photographie ? Et la Vidéo ?

Depuis les frères Lumière, pas de visionnaire, pas de génie dans ces domaines, mais des grosses mécaniques (Arriflex, Nikon, Canon) ou plus petites (RED), toujours bien huilées qui ronronnent au rythme des évolutions inéluctables des technologiques numériques et électroniques totalement centrées sur le traitement numérique. Sony par sa structure grand public / ordinateur / photographie / téléphone a plus les moyens que ses concurrents pour innover, mais son intuition, son innovation sont en berne depuis le Walkman (1979 !!!!).


Ces entreprises sont engoncées dans leurs études marketing, dans une pensée technocratique de la photographie, sans une réflexion sur ce que représente aujourd’hui l’image photo et video dans les évolutions de nos moeurs, de nos désirs, de la création, sans voir ses aspects sociaux et réticulaires. Rarement industrie a été, et reste, si aveugle.


Il a fallut qu'arrive l’iPhone avec ces apps, son interface tactile, sa connectivité réseau pour qu'une nouvelle forme de photographie émerge, encore balbutiante certes, mais qui est au coeur du désir créatif des gens et qui, comme les Macinstosh, a créé des nouveaux usages, des nouvelles pratiques.


L’iPhone 4S, (lynchés par les journaleux de la presse généraliste incapables de la moindre analyse originale, ressassant les mêmes point de vues totalement disjoints d’une pratique) avec son microprocesseur double coeur, son nouveau capteur (qui permet la stabilisation hardware de la video), son déclencheur via l’un des boutons de volume, son accès direct sans déverrouillage, les nouvelles fonctions de IOS 5, va renforcer la pratique de la photographie et vidéographie avec l’Phone et la nouvelle création photographique et vidéographique en aura l'empreinte. Et c’est encore Steve Jobs qui aura fait bouger les choses.