Virgules, traits, éraflures, absences, matières, recouvrements, superpositions, en petites touches le pinceau de Monet, capte des instantanés de lumière, des fragments de temps. La lumière devient rivière. Elle coule, coule, calme et douce, forte et rugueuse. Sur la toile. Efface les perspectives. Construit des cathédrales de reflets, des châteaux de couleurs. Pas de matière. Pas de matière, juste la lumière. Qui fourmille, scintille, abstraite et présente. Se répandant dans les regards. Labyrinthe de sensations. Touches de pinceaux serpentant dans les regards. Dérive de couleur, aux exigeantes puretés. Lacis, traces. Chemins aussi. Abolition du ciel, qui devient liquide. N'existant que par son absence. Ses reflets. Abandonner la perspective pour la perception. Se glisser entre les touches de pinceau. Voir à l'extrême de la lumière. Notre regard. Misérable carcan, aux désuètes limites par rapport à ce que Monet nous offre. Marcher le long de la lumière, et aux portes de la perception, entrer en Elle. Ne pas revenir.
jeudi 30 septembre 2010
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