lundi 15 mai 2017

La nourriture du regard


















Pour l’industrie agro alimentaire et son complément la grande distribution, la nourriture doit se plier à la nécessité des profits et donc aux impératifs de production nécessaires pour générer le maximum de marge, l’aspect nutritif disparaissant devant celui de produit. 
Au delà des méfaits écologiques et sanitaires que ces produits apportent, de la perte du goût des aliments, ils désacralisent la nourriture, en la rendant uniforme visuellement : �les carottes sont oranges et droites, les tomates sont rouges et rondes, les pommes jaunes et calibrées par rapport aux taille des palettes utilisées dans les transports, les salades coupées et empaquetées, la nourriture est moche avant d’être mauvaise… 
Mais depuis le mois de mars, chez Boutiques Terroirs d'Avenir rue Jean Pierre Timbaud, j’ai renoué, comme étant enfant faisant les courses avec ma mère, avec le plaisir, l’étonnement devant des textures bigarrées des feuilles, des formes biscornues, des imperfections et des irrégularités des couleurs, des légumes peu connus… Le plaisir est déjà visuel avant d’être gustatif, c’est déjà beau avant d’être bon ! et puis on parle avec les vendeurs et les vendeuses, on n’est pas claquemuré dans l’absence bruyant des supermarchés.. La nourriture c’est aussi les mots et le regard …

lundi 8 mai 2017

Les grands hommes et les hommes ordinaires



Voila 72 ans le 9 mai 1945 à 1H01 heure de Moscou (8 mai 23H01 heure de Berlin) entrait en vigueur la Capitulation de l’Allemande Nazi . A partir de cette date, l’Allemagne n’était plus l’ennemi des Anglo-Américains mais son alliée face aux Soviétiques et démarrait le storry telling de la réécriture de l’Histoire : grâce aux Anglo-Americains l’Allemagne était vaincue et l’Europe Libérée.
Le Front de l’Est disparaissait de l’Histoire ainsi que ces 13 millions de morts civils Soviétiques et ces 8 millions de morts militaires, et un territoire, de la Vistule à la Volga, transformée en terre brûlée. 
Naissait aussi les légendes ; Winston Churchill en était une : l’homme qui a tenu tête à l’Allemagne avec son flemme Britannique et son éternel cigare, un grand démocrate pourfendeur du fascisme. Nonobstant que l’Empire Britannique dont il était le Premier Ministre ne brillait pas particulièrement par sa démocratie, cet homme avait 2 ennemis : l’Allemagne et l’URSS.
Déjà en 1940, avant la déconfiture Française, il avait envisagé avec les Français d’attaquer (rien que cela !) l’URSS (Intervention au Nord lors de la guerre Russo-Finlandais, intervention au Sud en bombardant les champs Pétrolier de Bakou, depuis le nord de l’Irak) et au début 1945, planifia une guerre contre l’URSS (opération Unthinkable) qui devrait se déclencher en juillet 1945, avec l’aide des divisons Allemandes qui s’étaient rendues aux Anglo-Américains mais qui n’étaient pas démilitarisée, au cas ou..… 
Donc, l’invasion Nazie de l’URSS en juin 1941 était vu presque comme une aubaine, une fois la menace Soviétique éradiquée par les Nazis, des négociations pourraient être mené avec le IIIème Reich…Quand la victoire Russe advint à Stalingrad en février 1943, suivit en Juillet de la victoire à Koursk et que l’Armée Rouge commença sa marche de reconquête de son territoire en visant Berlin, pour Winston Churchill le second front, tant attendu par les Soviétiques depuis 1941, devint une priorité, moins pour libérer l’Europe, que pour ne pas laisser la victoire complète à l’URSS. Alors en 1945, les sacrifices humains des Soviétiques n’ont pas peser lourd dans la balance pour faire passer l’Allemagne encore Nazie d’ennemi à alliée. Ainsi sont les grands hommes.
SI Churchill avait 2 ennemis, le Soldat Soviétique, avait aussi deux ennemis : le Nazisme et le Stalinisme. Il se battait contre le premier en espérant que ces sacrifices puissent amener à la libération, une autre forme de Socialisme, sans terreur. Staline alla dans ce sens tant qu’il avait besoin de cette énergie, mais hélas en 1945, peu de choses évoluèrent, et les convois vers Magadan étaient remplis de Soldats fait prisonniers par les Allemands et qui avaient survécus. Ils avaient vaincus les Nazis, libérés l’Europe, mais pas leur propre pays. Ainsi sont les hommes ordinaires.
Alors en ce jour de souvenir, que ces hommes et ces femmes ordinaires sachent, dans leurs lointains, qu’ils ne sont pas oubliés.