Je regarde par la fenêtre et je me surprend à écouter le silence. Juste à écouter. Le silence.
Le ressentir. Comme on entre dans la mer, se laisser envelopper. Le corps au repos s’écoute. Comme dans le jeûne, le corps n’étant plus sollicité par l’extérieur, il revient à lui, il reprend possession de lui même.
Ce silence est étrange, car il n’est pas le rien, il n’est pas le vide, non il est l’indistinct, une forme de flou. Le silence est une force, car l’ouïe n’est plus sollicitée par les milles bruits extérieurs, mais par seulement les murmures intérieurs, les froissements de l’air sur la peau, le reflet de lumière sur la table. Je voudrais jeûner dans ce silence, m’en nourrir l’âme.
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