mardi 9 novembre 2010

Triste lumière


Cédant à mon faible pour les films en costume, j’ai été voir «La Princesse de Montpensier» de Bertrand Tavernier. Au delà des longueurs, et du rythme mollasson de ce film, quelle déconvenue quant à la lumière ! Si il y a quelques beaux plans, le reste est sans consistance, et les premiers plans en extérieurs sont étonnamment mal équilibrés, les hautes lumières pas maîtrisées, l’ensemble est fadasse, sans cohérence, et surtout sans modelé, sans vision. Etonnant quand on sait les moyens déployés...

Et puis au 3/4 du film des champs contre champs, qui semblent avait été tournés à 3 H d'intervalle sans récupération d’étalonnage.Vraiment étonnant.


La disparités de la qualité de la lumière entre scènes est étonnante, comme si le film était une suite de scènes et non un tout, comme si la vision globale était absente, et que le film se contentait d’un bout à bout de lumière, parfois très beau, le plus souvent médiocre.

J’étais resté sur la très belle lumière du film «La comtesse» de Julie Delpy (Voir mon post «Par la lumière, écrire» www.paperblog.fr/3198113/par-la-lumiere-ecrire/), là il y avait un vrai travail de cohérence, de structuration de la lumière. Elle avait une consistance, un modelé, une matérialité qui la faisait partie intégrante du ressenti, de la narration. Dans le film de Tavernier, la lumière n’est que là pour la pellicule, pas pour l'émotion. Ainsi meurt le regard.

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