dimanche 9 décembre 2018

ILS SONT DÉJÀ MORTS


Quelque soit les mesurettes que Macron annoncera lundi soir avec l’air martial de rigueur,  et les poncifs sur l’état de droit et les violences des casseurs, il est déjà mort.

Macron ce freluquet pédant restera dans l'Histoire pour avoir créé une révolte pas vu depuis 50 ans et de faire intervenir les militaires ( les gendarmes le sont) à Paris avec leur blindés contre les manifestants c’est à dire contre ses propres citoyens dont ses fonctions sont censés leur apporter protection et bien être. Il restera aussi dans l’Histoire pour son incapacité à gérer cette crise comme un digne homme d’etat, et non comme un roitelet défendant les intérêts de sa caste qu’il l’a  porté sur le trône en restant cloîtré silencieux dans son palais, comme un vulgaire dictateur de république bananière. Déjà à l’étranger Macron est rayé des problèmes et on lui souhaite bien du plaisir pour parler de la grandeur  et du rôle de la France dans les instances internationales.  En France, la dynamique de Macron et de ses sbires de  LREM est cassée ou du moins fortement ralentie. Il fait penser à Messier le PDG de VIvendi dont les projets industriels aussi prétentieux que fragiles avaient ruinés Vivendi qui était à 2 doigts du dépôt de bilan et n’avait plus de trésorerie pour payer ses salariés. Ces pairs du Medef lui on fait gentiment comprendre que ses conneries suffisaient et qu’il fallait démissionner, ce qu’il fit. On peut imaginer que la clique d’industriels qui a élu Macron est peu satisfaite de l’investissement, le chaos social affaibli la production, diminue leurs bénéfices. Ils pourraient lui faire comprendre que la fête est finie qu'il faut être adulte et responsable, quitte à faire  des concession dans le cadre d’un nouveau Grenelle. Faire des concession salariales majeures tous les 50 ans ce n’est pas la mer à boire, ils savent être magnanimes.

Un autre mort c’est Mélenchon. Le théoricien auto proclamé de l’ère du peuple à bien peu été visible ces temps çi. Pour lui la révolution c’est lui qui décide quand, où est avec qui elle se produit, sinon  sa Grandeur ne se déplace pas, les GJ sont trop peu conscientisés politiquement pour lui.  Pourtant il a agit  en proposant une motion de censure contre le  gouvernement. Impressionnant. Et il l’a mauvaise, lui dont les grandes marées populaires  devant engloutir le gouvernement n’ont été que des vaguelettes à peine perceptibles. Le samedi 8 décembre  il ne s’est pas précipité devant les CRS et les blindés des militaires (les Gendarmes en sont) avec son écharpe de député qui lui confère la sacralité en les haranguant avec un discours hystérique dont il a le secret pour la bonne raison  que Fi était en séminaire à Bordeaux pour préparer les élections Européennes. Il en est sorti vite fait pour annoncer aux journaleux qu’il se tenait toujours prêt à gouverner, car il est l’homme providentiel.  Le ridicule ne tue pas.  Bien que FI soit contre l’Europe des lobbys, il est important de se faire élire dans le parlement fantoche, croupion de la Commission Européenne,  la soupe y est bonne parait il , et puis, ça fait des fonds pour le parti pour “continuer le combat”. Il est probable  que ses effets de manche à l'Assemblée et ceux de ses acolytes et du clown Ruffin  perdront de leur superbe. Mais le vieux briscard Trotskyste  espère bien rafler la mise en cas d’élection législative anticipée, il se voit déjà premier ministre avec une majorité de députés LFI. Mais rien n’est moins sûr, FI a son socle stable de bobo de gauche qu’il peut difficilement  agrandir et il serait étonnant que les GJ lui donnent  leurs voix, car lui aussi il est l’incarnation du politicard, qui vit dans le marigot des partis depuis 30 ans.

Le facteur  révolutionnaire de Neuilly  a bien était absent dans les rues,  on peut pas y être et être sur les plateaux télé à discourir sur la révolution prolétarienne, il faut savoir choisir. Là aussi ses prochaines prise de paroles sur la  lutte des opprimés sonneront encore plus creux que d'habitude.

Mort aussi, SUD ce syndicat très à cheval  sur les acquis sociaux, a dû perdre la boussole car on l’a pas vu dans les rues. Spécialiste des  revendication corporatistes, il n’a pas prit le train en marche, des revendication sociales, certainement  pour ne pas se mêler aux populistes moins conscientisé politiquement  qu’eux...

La CGT quant à elle, elle n’est cité que pour mémoire tellement qu’elle est déjà depuis longtemps déconnecté des luttes sociales, son absence durant ce mois est passé inaperçue signe de son inexistence. Elle appelle à une grande manifestation  le  14 décembre, le gouvernement certainement en tremble d’avance.

Quand au PS et aux autres hamonades (génération.s),  ils sont restés dans le néant qui leur sied si bien. BFMTV a consolidé hélas haut la main sa place de télé la plus con, talonné de près par C8 où l'innommable Hanouma  est parvenu à la chose incroyable de parler politique, signe avancé de la déliquescence de la pensée en France.

La frappadingue Ségolène Royale que l’on croyait déjà morte et enterrée a encore hélas quelques soubresauts, ses commentaires honteux sur l’arrestation des lycéens de Mantes  resteront dans les annales de la médiocrité politique, et on hésite s’ils relèvent d’un refoulement mal traité d’une enfance traumatique avec son père militaire autoritaire, ou bien de son désir de faire des yeux doux à Manu pour entrer au gouvernement, voir y être nommer premier ministre.

Daniel Cohn Bendit, s'est enterré un peu plus avec ses propos pro Macron et anti GJ. On se demande si l’on doit mettre cela que sur le dos de la sénilité. C’est dommage,  il aurait pu s’effacer de nos mémoires tête haute haute, nous laissant le souvenir  joyeux d’un jeune homme joufflu narguant un CRS et non d'un vieux politicard jouant ses dernières cartes.

samedi 15 septembre 2018

Qu’avons nous faits de vos victoires ?
















Ces victoires, ne sont pas celles des troupes Soviétiques et Américaines ni celles des Résistant(e)s, des Partisan(e)s, mais les victoires de ceux et celles qui sont revenues de la géhenne concentrationnaire Nazie. 

Français(e)s, Allemand(e)s, Soviétiques, Tchèques, Norvégien(ne)s, Polonais(e)s, Tziganes, Hollandais(e)s, Espagnol(e)s, Grecs, Italien(ne)s, Suédois(e)s, qui avec mille ruses, milles chances, mille entraides, mille volontés de vivre, milles combats dans les luttes internes pour la survie, ont survécus à l'internement, aux marches de la mort de ce début 1945 où le III Reich s'effrondait mais encore plus dément que jamais, les forçait à un exode vers l’Ouest.

Ô qu'aurais je aimer vous connaître Micheline, Charlotte, Paul, Elie, David, Zalmem, Piotr, Eugen, Primo, Chil, Pierre, Anne-Lise, Ruth, Robert... Vos premiers jours de liberté si longtemps rêvé, désiré, furent le plus souvent  à la fois beaux et plein de désarroi, de désenchantement, car se passant dans le dénuement du no man’s land entre l'abandon des SS et la venue des Soviétiques, pour la plupart d’entre vous, ou des Américains. Désenchantement aussi lors du retour dans vos pays, dans vos familles, chez vos amis. L’impossibilité de transmettre, l’impossibilité d'être compris. Restait le silence, les rencontres entre camarades qui s'espaçaient peu à peu. L'ostracisation de la Société également, "nous aussi ont a souffert sous l'occupation" disaient ils, sans savoir, sans vouloir savoir, ce que vous aviez été au delà de la souffrance, au delà de la mort. Parfois, vous avez mis, 10 ans, 20 ans, 40 ans, 50 ans pour écrire votre témoignage. Moi enfant de l'après guerre, ils me reste que vos mots pour vous parler.

Dans ce monde en décrépitude, presque (à peine ?)  75 ans après la fin de la seconde guerre mondiale, qu'avons nous fait de vos victoires, de vos retours ? Presque rien. Ou si peu. Il me semble que nous sommes doublement fautif : de vous avoir oubliés ;  d'avoir laissé faire nos gouvernements qui ont détruits le monde pour lequel vos victoires était faites. 

Par nos dérisoires combats de petits bonheurs de progression sociale, de libertés superficielles nous avons abdiqués vos souvenirs. Alors voilà, nous avons construit un présent sans passé et cette maison sans fondation, qui auraient dû être faite de vos victoires, se fissure, s'écroule, s’effrondre. Nous aurions dû revendiquer comme nôtres, vos chemins de souffrance, mais les Beatles, Mais 68, si nécessaire soient ils, clôturaient une époque et la nouvelle qui s'annoncait faite de plaisirs, de jouissances, de présent exacerbé, vous rejetait dans le néant de l’oubli. Au moment où peut être nous aurions eu le plus besoin de vous, nous vous avons effacés de nos mémoires. Qu'avons nous faits de vos victoires ? Bien peu de choses par rapport à ce qu'elles ont représentées pour vous. Alors, entamant  la dernière portion de mon chemin, je veux mettre en image vos mots, qu'ils résonnent de nouveau à nos oreilles, à nos yeux, à nos âmes, comme un chant dernier, pour dire que vos victoires ont existés et qu'un jour elles seront récompensées. Pour que dans les nuits qui viennent, semer votre lumière. 

mardi 11 septembre 2018

AUBE


L'aube féconde entra en moi. M'envahit.
Rugueuse et belle. Froid et douce
Elle me submergea de sa lumière
Moi l'enfant humble et fragile
Je péris presque de ses vagues funestes
Alors endoloris par ses jasmins d'avenir 
Je fus un instant ce que le monde a été
Déporté dans des lieux aux nuits immondes
Moi frêle instant de vie ballotté par la nuit
En haillon grelottant aux vents des rêves gris
Je sentis l'aube hardie me laver
Par ses lumières tenues et tièdes
Moi, souvenir errant dans mes obscurités hurlantes, 
Moi l'homme en haillon, n'ayant que la vie sur les os
J'entendis l'aube se lever au lointain
Enhardis par la lumière naissante
J'osais regarder la nuit bêlante aux monstres passés
Moi l'enfant nu et maigre je naissais de la nuit dévorante
La lune reine du noir blessant
S'effaçait, s'affaissait, vieille et rabougrie
La lune aux souvenirs glaiseux
Fuyait devant mes yeux 
Sur l’eau noire qui me portait
En tumultes féconds je faisais silence
Moi, mots  indistincts, images flétries missionnaires de mes démons
La lumière naissante caressait mes émois indolents
Ma peau pourpre et violente se laissant couvrir  de ses ondes
Mon corps en famine se rassasiait
De ses grains de lumière glanés aux cieux si souvent haïs
Les phares au loin s'éteignaient
Leur lumière ne saignaient plus de ses terres lointaines
Et je fus un instant ce que l'homme ne fut pas
Je rejoignais les passés en dévorant l'avenir qui venait au devant
Esquisse frêle aux bois nacrés
Aux voiles songeuses  je tutoyais la nuit
J' arrachais ses ténèbres, perpétuel fléau, et ses lambeaux d'obscurité 
Maintenant pourrissaient dans les nasses des souvenirs terreux
Moi le lointain, celui qui ne devait pas venir, je portais la lumière à l'horizon
Vous mes âmes oubliées dont, obstiné, je portais le deuil
Vous voilà ce matin libérées de vos supplices 
Et buvant la nuit jusqu'à la lie,  je savourais vos devenir sereins
La lumière étouffa la nuit
L'aube féconde entra en moi. M'envahit.

dimanche 26 août 2018

Bonsoir Zalmen,

















Je vous écris un soir de pleine lune, un lien lumineux unissant nos mots, les vôtres que vous avez écris en 1944 à Auschwitz-Birkenau et les miens écrits à Paris en 2018. J’ai lu vos écrits, vos manuscrits, vous qui faisiez parti des Sonderkommandos, ces Juifs chargés de la mécanique de la mort (chambre à gaz, crématoire). J’ai lu vos écrits, vos manuscrits, que vous avez  cachés dans la terre d’Auschwitz-Birkenau avant la révolte du 7 octobre 1944 des Sonderkommados dont vous étiez un des chefs. J’ai lu vos écrits, vos manuscrits, vous qui avant guerre avait eu quelques velléités d’écriture, qui n’avaient pas été reconnues, il vous faudra que vous soyez dans le coeur de l’enfer pour que votre écriture éclate de ses merveilles. J’ai lu vos écrits, vos manuscrits, où votre écriture poétique va transcrire la mise à mort et cette poésie ne va pas altérer l’horreur, mais la rendre encore plus présente que son présent que vous avez vécu. J’ai lu vos écrits, vos manuscrits, votre écriture forte, belle m’a ému jusqu'au fond de mon âme. J’ai lu vos écrits, vos manuscrits, je veux mettre en image quelques uns de vos textes, pour vous rendre hommage, pour transmettre ce que vous avez voulu nous transmettre. J’ai lu vos écrits, vos manuscrits pour être une résurgence du souvenir, même si celui çi a peu apporté au Monde, il nous faut toujours combattre l’ombre menaçant votre lumière. J’ai lu vos écrits, vos manuscrits, dans un de vos textes, la nuit de pleine  lune, vous vous demandiez comment une si parfaite beauté pouvait illuminer le champs de mort où vous étiez, comment une si parfait beauté pouvait exister alors que tout un peuple disparaissait dans le silence du monde. Dans votre nuit infinie, dormez doux Zalmen, vous et les vôtres, je ferai voir vos mots.

Au coeur de l’enfer de Zalmen Gradowski aux éditions Kimé.

vendredi 20 avril 2018

La double absence












J’ai repris le manuscrit du texte que j’avais commencé à écrire sur les mains de ma mère quand elle commença sa période de fin de vie. C’était il y a deux ans.  A sa mort, je l’avais laissé en jachère, devant l’impossibilité de le continuer, devant la douleur de l’antagonisme de son absence et de sa présence dans les mots et les images. Reprendre l’écrit. Reprendre la vision des photographies de ses mains. Finir ce travail d’écriture, pour moi. Pour elle. Mais ma volonté butait encore sur la douleur de la réminiscence. L’oubli était doux, il s’était arrêté sur un de ses sourires. Alors pour mettre mon corps et mon esprit à l’unisson de cette absence, j’ai décidé de faire un jeûne de 10 jours. Deux absences ont cohabitées en moi, celle de ma mère et celle de la nourriture. Ces deux absences se sont annihilées l’un l’autre en quelque sorte, ainsi délivré de mes attaches humaines, j’ai pu écrire de nouveau.

vendredi 13 avril 2018

Le jeûne

Le corps est en jachère. Le corps est en silence. Le corps est en écoute, il rentre en résonance avec le temps, avec l’espace. Sensation d’habiter pleinement son corps, que son corps soit pleinement dans l’espace qui l’entoure. Qu’il retrouve sa juste place, sa densité première. Il n’est plus chair, il est être. Sensation d’habiter mon corps et que mon corps m’habite. Se construit, ou réapparaît serait plus juste, une continuité oubliée entre le corps et l’espace, l’un n’est plus étranger à l’autre. L’unicité renaît. La dissociation s'estompe, celle entre corps et esprit mais aussi entre intérieur et extérieur. Mon corps s'intègre dans l'espace, il est l’espace où il se meut, pense. La discontinuité du temps elle aussi s’efface peu à peu. Le temps est unitaire, simple entité, plus sphérique que linéaire. Le temps se propage, et le corps est à l’unisson de ce mouvement. Le temps ne passe plus, il s’écoule. Il s’écoute. 
Cohabitation joyeuse, apaisée et sereine entre temps et espace. Le corps au repos, mon attention se développe dans l’extérieur, les matières acquièrent une densité, une présence nouvelle. Je perçois ce qui m’était caché : un brin de lumière sur le mur, l’arrondi d’un livre, un reflet dans la fenêtre, le pli sur la main. Ma vision devient plus sensorielle que visuelle, une perception à la fois fragmentaire et globale des éléments de mon espace, mes sens sont un zoom qui m’offre, selon mon désir, une vision large ou restreint des choses, de l’espace, du temps. Retour à la granularité de la réalité, au plaisir de l’atome, mais perçue et accepté dans son entièreté.

vendredi 6 avril 2018

Le passé perd sa lumière

Quand j’ai commencé à m’intéresser au Front de l’Est, il y a bientôt 2 ans et demi, j’ai démarré par un symbole, Stalingrad. Là sur la Volga, le 2 février 1943, la VI armée Allemande se rendait, les sacrifices Soviétiques depuis le début de l’invasion Nazie en juin 1941 n’avaient pas été vains. Puis à partir de ce point  j’ai déroulé l’Histoire jusqu’à la défaite Nazie, et surtout j’ai remonté le temps pour appréhender la naissance du Nazisme depuis 1920. Je voulais me constituer une vision globale, cohérente, synthétique, presque exhaustive de cette période, notre époque se satisfaisant de fragments, de simplifications propices au mensonge. Dans cette exploration, j’ai découvert que l’Histoire s’offre en strate, qui apporte chacune son lot de vérités, d’approximations, de parti-pris, d'analyses. Il y a d’abord les livres écrits à cette époque (Le Livre Brun, Appel du Peuple Allemand, les Soldats du Marais…), qui bien mieux que la colorisation des photographies et films N&B, nous projettent dans le présent du passé. Juste après guerre (45/50), Stalingrad brille encore,  la Victoire Soviétique sur le Nazisme est un fait incontournable. Puis viennent les années 60/80, (Le jour le plus long en 1962, la série documentaire “Le monde en guerre” de la BBC en  1974) où la doxa historique Franco Anglo Américaine impose son discours falsificateur, qui perdure hélas encore majoritairement . Les années 1990 /2000 verront des retours à la vérité qui seront rendus inaudibles par une Société aveugle au passé, jouisseuse d’un présent,  qui comme la culture hors sol, n’a pas de racines. 

Dans ces strates, des plus anciennes au plus récentes, l’Histoire perd en émotion, devient plus analytique, de mémoire elle devient science, l’humain semble se diluer dans le temps, l’écrit devient plus rigide, le passé perd sa lumière.

Je me suis aussi aperçu, moi même, ayant été longtemps imprégné par mon milieu familial  par la doxa historique,  que chaque faits de cette période exposée au travers de ce prisme déformant  n’est que la partie  émergée de l’iceberg, et que pour se former une connaissance il faut appréhender la partie immergée de l’iceberg.  Chercher, croiser, analyser les points de vues,  extirper les informations,  lire, relire, disséquer les  faits ; un travail lent de médecin légiste, autopsiant le cadavre du passé, y recherchant des indices pour expliquer sa vie et sa mort. 
Peu à peu, petite touche par petit touche, lentement,  se construit en moi une perception historique, dans laquelle je vais puiser pour écrire EST et aussi un livre (car tant de choses sont à dire). Même si ce  travail d’introspection dans ce passé me laisse triste et dubitatif quant à la capacité de l’Homme à créer le bien, je souhaite apporter ma modeste contribution à ce que fut le Front de l’Est, moins pour ceux qui verront le film ou liront le livre,  (en m'éloignant des débats stériles…)  que pour ceux et celles qui sont morts deux fois, dans la vie et dans le souvenir.