Fascination toujours renouvelée que de regarder Glenn Gould au piano. Une forme d'extase. Une possession. Une transmutation de la vie intérieure en musique. Une vision faite chair. Une spiritualité. L'engagement du corps dans la musique. Le corps fait musique. L'instrument devient l'extension de l'esprit. L'instrument n'existe plus en temps que tel, il se fait chair. Le piano, le pianiste, la musique ne font plus qu'un, la trinité est abolie. La dissonance du partage, de l'écartèlement s'efface pour faire place à l'unicité, à l'harmonie retrouvée. Et pourtant que de répétition, d'humilité, de volonté, de concentration, d'isolement consentis pour la pureté simple et ineffable de l’instant éblouissant. L’engagement, la confrontation à la musique, la faire sienne, s’insinuer en elle. C'est cela jouer. Filmer comme Glenn Gould joue du piano.
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